La semaine dernière, je vous parlais des mes astuces naturelles pour bien vivre mes règles. Ce qui m’a également aidé à appréhender différemment cette période particulière de mon cycle est le changement de protections périodiques.
Il y a trois ans, j’ai franchi un premier cap en passant à la cup menstruelle. Plus tard j’ai testé les serviettes lavables sur une très courte période pour enfin passer aux culottes de règles. Il existe déjà un article sur la cup et un autre sur les culottes menstruelles. Cependant, j’avais envie de vous détailler un peu plus ma transition à ces alternatives écologiques des protections périodiques mais aussi leurs avantages et inconvénients.
Pourquoi passer aux autres protections périodiques ?
Clairement, ce que je vais vous dire est de notoriété publique mais un petit rappel ne fait pas de mal.
Les protections périodiques réutilisables sont plus :
- Safe : Les protections de grandes surfaces contiennent des produits chimiques et des substances toxiques. Dire que je me suis infligée cela pendant des années me fait froid dans le dos.
- Economique : Même s’il y a un investissement de base, à la longue c’est bien plus économique.
- Ecologique : Les protections périodiques jetables ne se recyclent pas et on en consomme un certain nombre (13 fois par an et 520 fois dans une vie, source : Planetoscope).
Trois alternatives écologiques de protections périodiques
La cup menstruelle
C’est la première protection périodique non jetable que j’ai adopté. Je trouve que c’est une première transition assez facile après les tampons.
La cup menstruelle est une petite coupe (d’où son nom) en silicone chirurgicale qui s’insère dans le vagin. Elle va permettre de recueillir ainsi le sang des règles pendant 8 à 10 heures.
Pour moi, c’est la protection qui offre le plus de liberté car une fois mise en place, je suis tranquille pour la journée. Je peux nager, faire du sport, porter des habits moulants, pratiquer du sexe oral (oui, oui c’est possible).
Pour la « changer », il suffit de la vider, de la nettoyer avec un savon doux type savon de Marseille ou un savon d’hygiène intime, de la rincer à l’eau froide et de l’insérer de nouveau. Ce processus doit être fait avec des mains déjà propres évidemment.
La cup doit être impérativement stérilisée en début de cycle. Certaines études récentes préconisent même de le faire chaque jour.
Retrouvez plus de détail (choix, stérilisation, insertion, entretien) dans mon article sur la cup menstruelle.
Les serviettes hygiéniques lavables (ou SHL)
Bon tout d’abord, je n’aime pas du tout le terme « hygiénique », c’est comme si les règles étaient sales alors que pas du tout. Je préfère donc dire « périodiques ».
J’ai testé brièvement les SHL. Cela faisait un moment que je me questionnais sur le fait de me tourner vers des protections périodiques extra vaginales. L’idée que mon flux s’écoule hors de mon corps me semble bien plus naturelle et en phase avec cette période du cycle qui appelle à l’immobilité. Pour la référence, je vous conseille vivement la lecture de La Puissance du féminin de Camille Sfez.
Les SHL s’utilisent comme des serviettes périodiques jetables. A la différence qu’elles se lavent à l’eau froide et au savon (cela peut varier selon le fabricant). L’intérieur est composé à 100% de coton pour une absorption au naturel. L’attache aux sous vêtements se fait grâce à des boutons pression.
Elles ont l’avantage d’être plus abordables financièrement que les culottes menstruelles. Comptez une vingtaine d’euros pour une serviette contre le double pour une culotte.
Cependant, j’ai trouvé que cela manquait de confort et que ma serviette avait tendance à bouger dans la journée. Cela reste bien sûr mon avis personnel. J’ai des amies qui ne jurent que par cela.
Les culottes menstruelles
Après le test non convaincant des serviettes lavables, j’ai voulu essayer les culottes menstruelles. J’étais un peu frileuse sur le principe mais j’en avais entendu tellement de bien que je me suis dit qu’il fallait que je me fasse mon propre avis.
La lingerie menstruelle, ce sont des culottes taille basse ou haute, des shorty ou encore des tangas dont l’entre jambe comporte une partie technique qui permet d’absorber le flux durant toute la journée.
Souvent composé de plusieurs matériaux comme le bambou (naturellement anti septique), elle est anti odeurs et anti humidité.
C’est la protection périodique écologique la plus confortable pour moi. Il suffit d’enfiler cette lingerie et de passer sa journée normalement. C’est aussi la plus safe avec les SHL car ces protections sont extra vaginales. Elles ne présentent donc pas de risque de choc septique.
Pour l’entretien, on les passe sous l’eau froide puis on les lave en machine à 30 degrés.
Les seuls freins, à mon sens, sont le prix (30 à 40 euros une culotte sachant qu’il en faut en moyenne 5 voir 6 pour bien tourner pendant un cycle) et le fait qu’elles soient un peu épaisses et de couleur foncé. On doit donc adapter sa garde robe à ce moment surtout l’été.
Et vous plutôt cup, SHL ou culotte menstruelle ? Si vous êtes encore aux protections classiques, quels sont vos freins ?
Prendre conscience de sa chance et lutter contre la précarité menstruelle.
En écrivant cet article, je me suis sentie privilégiée. Privilégiée de pouvoir m’équiper ou même accéder à de vrais protections périodiques. Je suis consciente que cet article est destiné seulement à une partie de la population qui a du pouvoir d’achat et un accès facile et régulier à des points d’eau potable et du savon.
Si vous aussi, vous êtes sensibles au sujet de la précarité menstruelle, je vous invite à vous renseigner sur les différentes pétitions pour la gratuité des protections périodiques (déjà votée en Ecosse au mois de février cette année) et les actions d’ONG comme CARE France.
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Prenez soin de vous.
1 Comment
cuisine en or X avec tuyau coulissant
21 septembre 2020 at 5 05 49 09499J’aime beaucoup ton blog.