La salle de bains est une pièce de la maison qui génère beaucoup de déchets : flacons & bidons en plastiques, brosses à dents ou cotons (tiges) qu’on jette dès qu’ils sont usagés… Et pourtant, il est facile de réduire ses déchets dans la salle de bains, voir même de supprimer totalement la poubelle dans cette pièce !
Comment ? Tout d’abord en réduisant le nombre des produits utilisés, ensuite en adoptant une routine hygiène & soin plus minimaliste et enfin en remplaçant peu à peu les objets jetables par des objets durables.
Aujourd’hui je vous propose un article un peu inédit car il n’a pas été rédigé par moi-même mais par les deux sœurs toulousaines Camille et Claire du blog C. l’air du temps. Après m’avoir invité sur leur blog lors une recette gourmande de crackers salés et d’houmous de fanes de radis pour un apéro zéro déchet. C’est à leur tour de venir par ici pour vous prodiguer avec amour 7 gestes simples pour réduire les déchets dans sa salle de bain.
Quelques conseils préalables pour cheminer vers une salle de bain plus minimaliste
- TRIER : en premier lieu, une petite session « détox » de la salle de bains s’impose ! L’occasion de se débarrasser de tous les produits dont les dates sont dépassées et pour lesquels vous avez un doute (on pense au tri si les flacons sont recyclables) et en essayant au maximum de finir les produits entamés ;
- REDUIRE : avant de refaire le plein, on peut se donner un peu de temps pour identifier les basiques c’est-à-dire les indispensables nécessaires à sa peau. Pour réduire petit à petit le nombre de produits, on peut : envisager par exemple des produits multi-usages partagés par l’ensemble de la famille, privilégier des contenants avec un minimum d’emballages ou consignés (notamment en minimisant/supprimant le plastique), en remplaçant peu à peu les produits jetables par des alternatives durables et zéro-déchet ;
- AGIR : il est important de ne pas tomber dans le piège de la surconsommation de produits ou de matières premières (notamment dans le cas de la cosmétique maison) même si ceux-ci sont bien choisis. Ensuite, comme pour l’alimentation, on reste attentif à l’origine des produits et on décrypte les étiquettes pour acheter en pleine conscience. Sur le site La vérité sur les cosmétiques ou grâce à l’application INCI Beauty, il est possible de connaître – en un clic – la composition des produits qu’on achète. Plus la liste est courte, plus c’est bon signe 😉
Miser sur le zéro déchet et investir dans des objets durables
Adopter les cosmétiques solides
En regardant la composition des produits conventionnels, on peut voir que l’eau fait partie à 80% de la composition. Alors quand on voit le prix de certains, on peut se dire que c’est cher payé pour… de l’eau ! En effet, dans les cosmétiques, ce qui importe ce sont les principes actifs, et non pas l’eau !
Opter pour des cosmétiques solides (savons, shampoings, déodorants…), c’est faire le choix de produits qui vont à l’essentiel et permettent d’économiser des millions de litres d’eau lors de la fabrication ainsi que des emballages inutiles… Sous couvert de bien vérifier néanmoins la composition au préalable – c’est aussi l’assurance de choisir des produits sains car – dans la majorité des cas – ils contiennent des tensioactifs doux, sont sans parabens, sans sulfates, silicones ou dérivés pétrochimiques.
Pour ma part, j’aime beaucoup le déodorant solide de chez Lamazuna, le shampoing solide de Pachamamaï et l’après-shampoing solide de So Champs.
Opter pour une routine soin minimaliste
Saviez-vous que notre peau demande au final très peu de choses pour être en bonne santé ? Un savon solide pour se nettoyer le corps et un shampoing solide pour les cheveux, une eau florale pour tonifier la peau et une huile pour maintenir – grâce aux lipides – une bonne hydratation à la peau (à adapter en fonction de son type de peau), un peu de maquillage…
En ayant moins de produits et d’ingrédients dans ceux-ci, on peut investir dans des soins de meilleure qualité, biologiques et fabriqués avec soin. L’idée c’est aussi de mutualiser les produits pour tous les membres de la famille : un savon saponifié à froid sans huiles essentielles convient à tout le monde, idem pour le shampoings solide. L’huile de soin peut également servir de démaquillage à l’instar du rituel du layering des japonaises qui ont une si belle peau.
Retrouvez leur article sur les soins naturels Les Inspyrées.
Remplacer les cotons jetables par des cotons lavables
Au sein de la routine hygiène et soin quotidienne, l’usage du coton démaquillant prend une place à part entière, au point qu’on peut utiliser jusqu’à 6 cotons par jour (plus de 2 000 par an !) – cotons qui, une fois usagés, finissent à la poubelle. Or, cet acte presque banal du quotidien n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Outre les déchets produits, la production du coton – matière première – à l’autre bout de la planète est très gourmande en eau.
Heureusement, il est possible de remplacer ses carrés démaquillants jetables par leurs équivalents lavables ! De plus en plus de marques les proposent mais il est aussi possible de les confectionner soi-même si on est habile en couture 😉 Pré lavés avec du bicarbonate de soude, une fois passés en machine, ils redeviennent comme neufs à chaque lavage !
Retrouvez mon article sur les cotons lavables bio Les Tendances d’Emma.
Changer pour une brosse à dents compostable ou à tête rechargeable
Il se jette environ 5 milliards de brosses à dents non biodégradables par an à travers le monde. En France, les brosses à dents représentent 1200 tonnes de déchets par an en France (Source : Planetoscope). Quand on y réfléchit, on se demande quand même comment nous sommes arrivés à jeter nos brosses à dents en entier alors que seule la brosse est usée !
Opter pour une brosse à dents en bambou (compostable) ou une brosse à dents en plastique recyclé et recyclable à tête rechargeable permet d’éviter un grand nombre de déchets dans la salle de bains.
Remplacer les cotons tiges par un oriculi
En 1923, Leo Gerstenzang invente le coton-tige. Presque 100 ans plus tard, plus de 25 milliards de coton-tiges sont utilisés dans le monde chaque année et finissent jetés à la poubelle (Source : Planetoscope). De petite taille & légers, ils s’échappent très souvent des filtres des stations d’épuration et se retrouvent dans les cours d’eau puis dans les océans, où ils sont un véritable fléau.
Sans attendre 2020 et l’interdiction des cotons-tiges en plastique, il est possible dès à présent de passer à l’oriculi ! Quézaco ? Il s’agit d’un petit ustensile en bambou ou en métal qui permet d’éliminer le cérumen sans le repousser au fond du tympan comme les cotons-tiges ! Une fois utilisé, on le rince et on le replace dans son petit étui jusqu’à la prochaine fois 😉
Opter pour des protections hygiéniques durables
Une femme utilise environ 290 protections hygiéniques par an soit entre 10 000 et 15 000 au cours de sa vie. Ces protections conventionnelles étant jetables, c’est autant de déchets jetés à la poubelle. Il se jette 45 milliards de protections hygiéniques par an à travers le monde…
Il existe heureusement de plus en plus de solutions alternatives aux protections conventionnelles qui s’avèrent plus saines pour la santé et qui ne génèrent pas de déchets. La coupe menstruelle est une protection hygiénique interne réutilisable en forme de petite coupe creuse en silicone hypoallergénique se plaçant à l’intérieur du vagin pour récolter le flux menstruel. Pour celles qui préfèrent les protections externes, les alternatives existent de ce côté là aussi : soit avec les serviettes hygiéniques lavables soit avec la culotte menstruelle, sous-vêtement absorbant qui remplace les serviettes hygiéniques.
Pour ma part, j’utilise la cup depuis deux ans et pour rien au monde je ne reviendrais aux protections jetables.
Remplacer son rasoir jetable par un rasoir de sureté
La marque Bic vend – à elle-seule – environ 11 millions de rasoirs jetables chaque jour dans le Monde (Source : Planetoscope) ! Or comme pour les brosses à dents, cet objet entré dans nos quotidiens, n’est pas optimisé (on le jette en entier alors que seule la lame est usée), il est en plastique et non recyclable.
Il est possible d’opter pour une alternative durable : le rasoir de sureté en acier inoxydable ! Pas d’invention miraculeuse puisque cet objet existait déjà du temps de nos grands-parents et duraient… toute une vie 😉 Robuste et durable, il suffit de remplacer les lames (qu’on achète en droguerie par exemple) une à deux fois par an !
En conclusion
Eviter les déchets dans la salle de bains, c’est plus facile qu’on pourrait le penser de prime abord : il fait d’abord de faire un tri de tous les produits accumulés en fond des placards et qui ne nous servent jamais.
Ensuite, à son rythme, on peut mettre en place une routine minimale et opter pour des produits durables plutôt que jetables : ainsi la poubelle de votre salle de bains va vite être à la diète 😉
Retrouvez tous les conseils zéro déchet et éco responsables de Camille et Claire sur leur blog C. l’air du temps.
Prenez soin de vous (et de la planète).
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7 gestes pour réduire les déchets dans sa cuisine - L'ananas blonde
7 juin 2020 at 10 10 02 06026[…] dernière, à-peu-près à la même date, je publiais un article sur la réduction des déchets dans la salle de bain. Ma transition écologique débutait à peine à ce moment là. J’ai donc demandé du renfort […]