Green life

Ecologie numérique – 10 astuces pour réduire son empreinte

Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler d’un outil que l’on utilise au quotidien et qui fait partie intégrante de nos vies : le numérique. On ne le voit pas, on ne le perçoit pas, il semble « virtuel » et pourtant il n’est pas sans impact pour notre environnement. En utilisant notre smartphone, notre ordinateur, en regardant Netflix, nous utilisons de l’énergie. La production de ces énergies induit le rejet de CO2 dans l’atmosphère. En résumé, nous polluons donc au quotidien. Voici donc quelques astuces d’écologie numérique pour réduire son empreinte environnementale.

Qu’est ce que l’écologie numérique ?

Un mail ou une recherche internet sont des requêtes qui vont être codées. Elles vont ensuite voyager à travers la fibre sur des kilomètres jusqu’aux fonds sous marins où se trouvent des zones physiques appelées Data centers où sont stockées toutes nos données. Pour tout cela il faut donc de l’énergie.

En 2015, l’énergie pour faire fonctionner les Data centers représentait 4% de la consommation mondiale.

Planetoscope

Le Data Center est l’usine du XXIe siècle. Sa construction et son fonctionnement demandent des énergies fossiles ainsi que des métaux rares. L’extraction des métaux rares dévastent les terres et fait partie des procédés les polluants notamment au niveau des eaux.

Pour moi, l’écologie numérique était encore très abstraite il y a quelques mois. C’est en rencontrant Ines Leoparduzzi lors d’une Green Class donnée par la marque de beauté naturelle Sanoflore à l’automne dernier que j’ai connu le travail de Digital for the Planet, une ONG qui œuvre pour un numérique plus durable.

Le numérique est un formidable outil mais pour l’utiliser de manière plus responsable, je vous propose quelques astuces faciles à appliquer au quotidien.

Réduire sa consommation électrique

Eviter de mettre en charge son smartphone toute la nuit

Un téléphone ne nécessite qu’1h à 1h30 de charge alors que la nuit nous le laissons 6 à 7 heures. Une fois que le téléphone est chargé, il continue de consommer de l’énergie.

Débrancher ses chargeurs

Un chargeur qui reste branché continue de consommer de l’énergie. Alors on prend le réflexe de débrancher son chargeur même si c’est pratique.

Ce n’est pas à la planète de porter votre confort.

Inès Leonarduzzi CEO de Digital for the planet et pionnière dans l’écologie numérique

Éteindre l’écran de son ordinateur et sa télévision

Tout comme le chargeur, un ordinateur éteint mais dont l’écran reste allumé consomme de l’énergie (pareil pour la télévision). C’est juste un petit geste pour vous mais c’est une économie à l’année sur votre facture et pour la planète.

Alléger l’espace de stockage de son smartphone

Supprimer les applications que l’on n’utilise pas/plus

Supprimer les applications non utilisées permet de libérer de l’espace de stockage sur son téléphone (mais aussi dans son Cloud, Google drive etc… et par extension dans les fameux Data Centers).

Un second avantage est que vous optimisez également la batterie de votre smartphone.

Désactiver les notifications

Les notifications de nos applications utilisent de l’énergie et donc « pompent » sur notre batterie.

De plus, vous verrez que ne plus avoir de notifications, vous pousse moins à regarder vos applications à chaque fois et donc d’être plus productif.

Faire le ménage sur ses réseaux sociaux

Et pourquoi ne pas aller plus loin avec les réseaux sociaux. Par exemple, si vous avez plus de 5000 posts sur Instagram. Pourquoi ne pas effacer les plus anciens.

Même pour ceux qui en vivent (comme moi) les collaborations sont a laisser sur le compte pendant un an. On peut donc aisément supprimer les photos de 2015 par exemple.

Idem pour les comptes Facebook et encore plus les comptes personnels. On repartage des publications à gogo mais on ne se rend pas compte que chaque publication « reste » et nécessite un espace de stockage.

Si d’ailleurs vous connaissez des applications ou sites internet qui aident à faire le ménage, n’hésitez pas à me les laisser en commentaires.

Communiquer plus durablement

Vider régulièrement sa boîte mail

Je ne vous cache pas que la première fois c’est assez long. Une fois que vous avez pris le pli, il suffit de le faire régulièrement.

Personnellement, je nettoie ma boîte professionnelle une fois par semaine et mes boîtes personnelles (j’en ai deux et j’ai la flemme de tout mettre sur une seule) une fois par mois.

Vous pouvez aussi vous faciliter la tâche en utilisant l’outil Cleanfox pour vous aider à vider votre boîte mail. D’ailleurs si vous utilisez Cleanfox et que vous entrez mon code marraine : 5061AA43C0 un m2 d’arbre sera replanté grâce à leur partenaire WeForest.

Se désabonner des Newsletters que vous ne lisez pas

Comme on le disait juste au dessus, il est important de vider régulièrement sa boîte mail. Cette tâche sera d’autant plus aisée si l’on ne reçoit plus plusieurs News letters par jour.

Deux astuces toutes simples sont de vous désabonner systématiquement lorsque vous en recevez une qui ne vous intéresse pas et de décocher la case « je souhaite recevoir des offres commerciales » lorsque vous validez une commande en ligne (en général elle est juste au dessus de « j’ai pris connaissance et j’accepte les CGV »).

Privilégier les plates formes collaboratives pour communiquer

Privilégier les plates formes collaboratives pour communiquer à plusieurs (comme Whatsapp par exemple) permettra de limiter les émissions de CO2 car celles ci centralisent les informations.

Un mail envoyé à 5 personnes, c’est 5 requêtes générées alors que via une plateforme c’est une seule requête.

Vous pouvez également passer par des sites comme Filevert pour envoyer vos photos ou documents. C’est gratuit et sans inscription. De plus, la qualité de vos photos sera préservée contrairement à un mail.

Optimiser ses recherches

Utiliser le plus possible un moteur de recherche eco responsable

Google reste certes le meilleur pour les recherches très poussées mais dans la vie de tous les jours, il est préférable de privilégier d’autres moteurs qui sont eco responsables de par leur conception.

De plus, ils engagent des actions pour compenser leurs empreintes carbones. Par exemple, Ecosia replante des arbres ou Lilo (qui est français) redistribue de l’argent à des associations que vous choisissez.

Taper directement l’URL dans la barre de recherche si on la connaît

Une requête sur Google produit 7g de C02 du fait de l’immense quantité d’énergie consommée par les quelques 500 000 serveurs du moteur de recherche américain. Ces 7 grammes sont à multiplier par 200 millions de requêtes par jour (au minimum) tout au long de l’année, soit 511 millions de kilos de CO2/an au total (16 kilos par seconde).

Planetoscope

Lorsque l’on effectue une recherche ciblée sur un moteur de recherche, plus il y aura de mots, plus cela prendra du temps et plus ce sera « lourd » en terme de consommation. Si l’on connaît donc l’adresse URL (qui est en général le nom de la marque .com), il est préférable de l’entrer directement dans la barre de recherche.

Fermer ses onglets

Une page web laissée ouverte se réactualise automatiquement toutes les 15 minutes environ et donc a, elle aussi, une empreinte carbone.

Se détacher de la mode et des « faux » besoins en matière de téléphone

Plus le téléphone est grand, plus il va demander des matières premières pour sa fabrication. On estime qu’un téléphone neuf fait l’équivalent de 4 fois le tour du monde en avion au moment de sa conception.

De plus, la fabrication d’un smartphone, d’un ordinateur ou d’un appareil connecté nécessite des métaux rares présents dans des zones de conflits et dont l’extraction est faite dans des conditions atroces pour l’humain et pollue énormément les sols et les eaux.

Ne pas changer son téléphone tant qu’il fonctionne encore et privilégier un téléphone reconditionné (via Back Market ou Recommerce par exemple) ou encore un Fair Phone (téléphone dont on peut changer soi même toutes les pièces) sont de beaux gestes éco responsables.

Prenez soin de vous (et de la planète).

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1 Comment

  • Reply
    Je suis écolo mais - L'ananas blonde
    18 février 2020 at 20 08 03 02032

    […] Ce dernier geste inconscient est encore pire car ce joujou (en plus de coûter un bras et un rein) a fait plus de 4 fois le tour de la planète. De plus, des matériaux très rares, dont les conditions d’extraction sont désastreuses pour l’homme et la planète, ont été utilisés pour sa construction. Je vous laisse d’ailleurs lire l’article que j’ai écrit sur l’écologie numérique. […]

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