Je me souviens encore de cette période de ma vie où je claquais mon salaire en fringues et en sorties. A l’époque, je renouvelais constamment ma garde robe. Préférant acheter des trucs à bas prix de mauvaise qualité « comme ça je peux vite changer ». J’entassais, j’entassais et je n’avais « jamais rien à me mettre »! Je n’avais pas conscience à l’époque de l’impact sur les personnes et l’environnement que pouvait avoir mon mode de consommation. J’avais ce besoin de dépenser très régulièrement. Les enseignes de la fast fashion étaient mes dealeuses préférées. Et puis un jour, j’ai eu un électrochoc.
Ma prise de conscience
Le 23 avril dernier était le premier jour de la Fashion Révolution. Ce mouvement est né à la suite de l’effondrement d’une usine de confection textile à Dacca au Bangladesh le 24 avril 2013. Depuis, à chaque date anniversaire, des millions de gens se mobilisent dans le monde entier pour interpeller les marques sur leurs pratiques avec le slogan « Who made my clothes? ».
Cette campagne a été largement diffusée cette année notamment sur Instagram. Cela fut un véritable électrochoc pour moi. Je n’avais jamais vraiment réalisé les conséquences éthiques et sociétales de la fast fashion et l’impact que pouvait avoir mon pouvoir d’achat.
J’ai donc décidé de changer mon mode de consommation et mon approche de la mode.
Comment j’ai vidé mon dressing
Faire le tri
J’ai profité de l’été arrivant pour faire un grand tour de ma penderie estivale. J’ai ré essayé l’intégralité de mon dressing et trié en 3 tas : ce que je garde, ce que je vends/donne, ce qui est trop abimé et que je mets au recyclage. Je n’ai gardé que des pièces qui me vont aussi bien en taille qu’en style.
J’ai ensuite fait un nouveau tri dans ce que je comptais garder : de quoi ai je vraiment besoin? Quelles affaires font doublon? L’idée était de ne garder qu’une seule chose de chaque (une petite robe noire, une seule paire de sandales d’un coloris, une seule pochette pour sortir…) et d’aller vers les basiques qui vont avec tout. Un même débardeur qui peut se porter avec un short en jean, une jupe courte ou une jupe longue par exemple. Ou encore une combinaison que l’on peut porter en journée avec des sandales plates ou en soirée avec des talons. J’ai ainsi fait grossir le tas « je vends/donne ».
Vendre
Plusieurs possibilités s’offraient à moi et je les ai toutes utilisé :
- J’ai participé à un vide dressing.
- J’en ai organisé un autre avec une amie à son domicile.
- J’ai fait une soirée « échange de fringues » avec des copines.
- J’ai créé un compte sur Vinted.
Je mettais de tout petits prix à chaque fois. L’idée était de vider rapidement.
Donner
Vous pouvez donner à des centres comme Emmaüs, La Croix Rouge, Le secours populaire mais aussi à des associations locales qui viennent en aide aux sans abris par exemple.
Il existe aussi des initiatives solidaires et écologiques comme Chaussettes Orphelines qui collecte des chaussettes trouées ou solitaires pour les recycler.
Recycler
Pour tout ce qui était trop abîmé, je les ai déposé en points de collecte. Vous pouvez en trouver proche de chez vous sur les sites La fibre du tri ou Le Relais.
Ce que cela m’a apporté
J’ai vraiment senti une liberté d’esprit de ce côté là tout l’été. Lorsque j’ouvre ma penderie, je vois immédiatement tout ce que j’ai. Je choisis en moins d’une minute ma tenue pour la journée ou la soirée. Je sais exactement ce qu’il y a dans mon dressing.
Le deuxième gros avantage est que lorsque nous avons déménagé, l’ensemble de ma garde robe estivale entrait dans deux sacs de voyage.
Ma nouvelle vision de la mode
Je souhaite continuer à minimaliser mon dressing. La fin de l’été est là et je me rends compte que je n’ai pas tout porté. Il y aura donc encore du tri à faire l’année prochaine.
Lorsque je sens qu’une pièce manque à mon dressing, j’ai désormais le réflexe d’aller la chercher sur Vinted. En fouinant un peu je trouve toujours mon bonheur et à petits prix. Acheter de seconde main permet de faire de belles économies et de ne pas utiliser de nouvelles ressources d’eau et d’énergie en prenant du neuf.
Si je cherche une pièce de qualité et durable, je regarde maintenant vers les marques éthiques. Les pièces sont souvent plus chères à l’achat mais en investissant dans ces marques, vous contribuez à une plus juste rémunération des travailleurs ainsi qu’à leur bien être. Vous réduisez également votre impact écologique car ces marques sont beaucoup plus soucieuses du choix de leur matière et de leur mode de production.
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Prenez soin de vous.
4 Comments
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30 août 2020 at 10 10 01 08018[…] la surconsommation. Je vous en ai d’ailleurs parlé dans mon article sur comment j’ai minimalisé mon dressing. Désormais, j’achète pratiquement tous mes habits en seconde main. Pour ce qui est des […]
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7 novembre 2019 at 10 10 57 115711[…] En Septembre, j’ouvrais une rubrique d’un nouveau genre sur le blog. J’abordais avec vous le thème du minimalisme (voir mon article Comment j’ai commencé à réduire mon dressing). […]
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