Bien être

Course à pied : se remettre d’une blessure

Lorsque je me suis blessée au genou, j’étais perdue. Je squattais Google en essayant de faire mon propre diagnostic et d’appliquer les conseils de mes pairs mais sans succès. J’ai donc pris les choses en main et confié mon cas à des professionnels de santé. Grâce à cette démarche, je recommence à courir (très doucement) depuis quelques semaines. Le plaisir de retrouver ces sensations m’a donné envie de vous écrire un article sur comment je me suis remise deux fois d’une blessure en course à pied.

La course à pied est un des sports les plus violents pour notre corps. Lorsque nous courons, nous imposons à nos articulations une charge d’environ 5 à 8 fois le poids de notre corps à chaque réception.

Lorsqu’on débute, on a tendance à progresser rapidement. On est galvanisé par la course et on a tendance à en vouloir plus sans s’écouter. C’est souvent là où arrive la blessure.

La blessure

Périostite, tendinite, syndrome de l’essuie-glace, fracture de fatigue… autant de maux qui nous font peur mais que l’on pense réservé aux gros coureurs.

Malheureusement nous sommes tous concernés, surtout lorsqu’on débute.

J’ai moi même été victime d’une périostite tibiale l’année dernière puis d’une tendinite de la patte d’oie cet hiver alors que je suis loin d’être une grande coureuse.

Mais de ces deux blessures, j’en ai retiré des leçons et la première est qu’il ne faut jamais le prendre à la légère et « laisser traîner ».

Ne pas attendre

-C’est bon ça va passer

-Ehhhh … non!

La blessure n’arrive pas d’un coup, d’un seul. Les deux fois où cela m’est arrivé, j’ai d’abord commencé à ressentir une petite gêne de temps en temps. Vu que je continuais à courir, elle s’est transformée en gêne récurrente au fil des entraînements jusqu’à arriver à la véritable douleur qui t’empêche même de marcher.

C’est donc super important de ne pas attendre et d’arrêter les sorties running (oui c’est dur) le temps de faire le bon diagnostic.

Faire le bon diagnostic

La première fois : périostite tibiale

La première fois, lorsque la douleur n’était pas encore là mais que je commençais à ressentir de la gêne, j’ai essayé de faire mon propre diagnostic sur Internet. Tout en continuant à courir… Et forcement je suis allée jusqu’à la périostite!

Je me suis donc décidée à aller voir mon médecin généraliste qui m’a conseillé des semelles et du repos. Je me suis arrêtée 6 semaines et je suis allée voir un podologue.

Parallèlement, je suis allée voir un ostéopathe qui m’a conseillé des exercices et étirements pour reprendre tranquillement la course à pied.

La seconde fois : tendinite de la patte d’oie

J’ai donc repris doucement la course à pied et retrouvé rapidement mon niveau. J’ai continué à progresser, j’étais ravie.

A la rentrée, j’ai voulu me lancer un défi : courir mon premier semi marathon. J’ai fait des tests pour connaître ma VMA et je me suis fixée un gros programme d’entraînement. J’ai arrêté la musculation et le yoga que je faisais à côté pour me consacrer uniquement au running.

L’intensité et la fréquence des sessions ont eu raison de mon genou qui m’a laché. Cette fois, je ne l’avais pratiquement pas vu venir.

J’ai tout d’abord pensé mettre fait mal en me cognant le genou contre ma table basse quelques jours plus tôt. Je me suis donc accordée pratiquement deux semaines d’arrêt. La douleur ayant disparue, j’ai voulu recommencer à courir.

La gêne s’est présentée de nouveau au bout de quelques mètres. Pensant que c’était juste mon genou qui n’était pas « chaud », j’ai continué à courir. J’ai du m’arrêter au bout d’un quart d’heure, la douleur étant trop forte.

Ayant appris de ma précédente blessure, j’ai immédiatement pris rendez vous avec mon médecin généraliste.

Après auscultation, mon médecin m’a ordonné de m’arrêter de courir jusqu’à nouvel ordre et m’a prescrit radio et échographie du genou.

Le verdict est tombé lors de l’échographie : c’était une tendinite de la patte d’oie. J’en ai pleuré en sortant du cabinet. Je ne pourrais pas courir mon semi marathon. J’avais le sentiment d’avoir échoué.

Accepter sa blessure et se soigner sérieusement

Une fois ma frustration digérée, j’ai relativisé. Je me suis dit qu’il y avait des choses bien plus graves et plus importantes dans la vie. J’ai compris que ce n’était pas ma première blessure et surement pas la dernière. Que j’avais toute la vie pour courir ce fichu semi mais que ce ne serait peut être pas cette année.

J’ai ainsi accepté ma blessure et j’ai commencé les séances de kiné.

Sous les conseils de mon généraliste, je me suis adressée à un cabinet de kinésithérapie spécialisée dans les sportifs et j’ai ainsi commencé à m’y rendre trois fois par semaine.

Mon kiné m’a fait alterné soulagement de la douleur et rééducation.

Je n’ai pratiqué aucun sport pendant cette période pour laisser mon corps se reposer le plus possible.

J’ai également adapté mon alimentation en arrêtant quasiment l’alcool, le café, les protéines animales ainsi que les laitages (pour désacidifié l’organisme).

Reprendre en douceur

Au bout de quelques semaines, mon kiné m’a demandé d’aller courir doucement et sur une petite distance.

Je me suis exécutée mais l’envie n’était plus là. J’avais peur de me refaire mal. Je me suis tout de même exécutée. Le premier run fut difficile mais s’est plutôt bien passé.

J’ai donc recommencé à courir une fois par semaine puis deux. J’étais heureuse de pouvoir m’y remettre mais je n’y prenais toujours pas de plaisir. J’avais l’impression de me traîner, que mon genou pesait une tonne…

J’avais beaucoup perdu en niveau et c’était hyper frustrant. Un soir, en voulant me pousser un peu beaucoup plus dans une séance de fractionné, j’ai failli me refaire mal. Je suis retournée voir mon kiné qui m’a rassuré et m’a conseillé un podologue pour refaire mes semelles.

J’ai donc pris rendez vous dans ce cabinet médical dédié au sport. J’ai été plus que ravie de cette consultation. Après m’avoir manipulé et filmé entrain de courir (avec baskets puis pieds nus), il m’a démontré par A+B que je n’avais pas besoin de semelles car le problème ne venait pas de mes pieds mais de ma façon de courir. Je suis donc repartie sans semelles mais avec de bons conseils et surtout un programme adapté de reprise de la course.

Et aujourd’hui

Aujourd’hui, j’en suis à la moitié de mon programme de reprise dont le but est d’arriver à courir 30 minutes à un rythme de 180 pas par minutes. Je cours avec un minuteur et un métronome. C’est contraignant mais je suis heureuse car j’y prend du plaisir et je retrouve peu à peu mes sensations.

J’ai également repris la musculation avec un programme particulier dont je vous en dirais plus prochainement 😉

En conclusion, je ne peux que vous encouragez à ne pas hésiter à faire appel à des professionnels autant en préventif que en curatif mais surtout à vous écouter et à avoir confiance en votre corps.

Avec les réseaux sociaux, il y a une course à la compétition. Celui qui ira le plus vite, le plus longtemps, qui aura la plus belle shape… Mais nous sommes tous différents et il est très important d’adapter nos entraînements à notre propre corps et de ne pas croire qu’en faisant tout comme tel gourou du #wellness que l’on aura les mêmes résultats.

Mes adresses

Prenez soin de vous ♥

Un grand merci à Paul Laurent pour ses jolies photos.

Related Posts

3 Comments

  • Reply
    "NO LIMIT", le programme sportif complet sur 12 semaines par Start Coaching - L'ananas blonde
    8 mai 2017 at 8 08 37 05375

    […] une longue période d’arrêt due à une vilaine blessure au genou (je vous en parle ici) puis de rééducation, j’ai pu me remettre sérieusement au sport qu’en […]

  • Reply
    ceyolaa
    4 mai 2017 at 16 04 40 05405

    très bel article qui explique vraiment au combien cela nous est difficile d’accepter la blessure alors même que l’on commence à voir des progrès au fil des semaines mais surtout l’importance d’être pris en charge rapidement à la moindre douleur par des professionnels car toute douleur n’est pas anodine…je reviens de blessure: syndrome de l’essuie glace post grossesse, j’avais fait faire des semelles mais la douleur s’était déplacée d’un genou à l’autre..(3 mois d’arrêt et 15 séances d’ondes de choc chez le kiné plus tard j’ai repris la course et alors même que j’étais guérie de ma tendinite, la douleur était toujours présente…le problème venait justement des semelles…car depuis que je les ai enlevées, la douleur a disparu)

    • Reply
      lananasblonde
      5 mai 2017 at 10 10 11 05115

      Merci pour ton commentaire ma belle
      Je vois que tu as fait la même constatation que moi concernant les semelles 🙂
      Bons runs à toi!

    Leave a Reply